Un an après sa prise de fonction à Batifranc, Hubert Cusenier dresse un bilan positif
Publié le 13 janv. 2025, Modifié le 15 janv. 2025 - Écrit par Tiphaine Ruppert-AbbadiVoilà un peu plus d’un an qu’Hubert Cusenier a succédé à Pierre Chavelet au poste de directeur général de Batifranc Bourgogne Franche-Comté. L’expert de l’immobilier, passé par le Crédit Agricole Franche-Comté et la BPCE, dresse un bilan positif de sa prise de fonction le 1er novembre 2023. "Je suis arrivé dans un contexte privilégié, Batifranc jouissant d’une situation financière très saine et de la confiance de ses actionnaires." Parmi les défis à relever, maintenir ce climat au sein de l’une des dernières sociétés immobilières pour le commerce et l’industrie (Sicomi) de France. Spécialisée dans la location, le crédit-bail immobilier et les opérations immobilières à enjeux stratégiques à destination des professionnels, cette structure privée est portée par une équipe d’une quinzaine de personnes réparties entre le siège à Besançon et les bureaux de passage, dont Dijon.
Aussi s’est-il attelé à consolider les liens avec les partenaires bancaires (Caisse d’Épargne BFC, Banque Populaire BFC, Crédit Agricole FC et Champagne-Bourgogne, actionnaires aux côtés la Région BFC, de la Caisse des dépôts et d’un certain nombre de collectivités territoriales). "L’un des atouts de Batifranc est d’investir là où d’autres organismes pourraient se montrer frileux. Nos relations avec les partenaires bancaires permettent de trouver une issue à certains porteurs de projets." En termes de synergie, le rachat par le Crédit Agricole de Franche-Comté des parts de Dexia au capital de Batifranc (0,55%) envoie, selon Hubert Cusenier, un signal fort.
L’enjeu se situe aussi aux côtés des chefs d’entreprise. "Aujourd’hui, construire et maintenir des bâtiments est devenu très technique : ils doivent répondre à des normes de plus en plus exigeantes, notamment environnementales. Notre mission est de les épauler dans leur projet immobilier ou bien de gérer toutes les étapes de A à Z pendant 15 ans, à travers le crédit-bail, pour leur permettre de se concentrer sur leur vrai métier."
Autre problématique, les friches. "Nous en possédons 3 ou 4, ce sont des biens extrêmement coûteux. Si nous avons décidé de nous séparer de certaines, nous avons cherché à en valoriser d’autres, comme celles des anciens abattoirs du Creusot (71), en y créant le Prix de la friche. L’objectif est de permettre aux gens de donner leur avis sur le devenir du site, de laisser parler leur créativité. L’appel à projets s’est clôturé le 31 octobre 2024 et nous procédons désormais, en 2025, à la sélection."
Dans les chiffres, l’année 2024 s’est révélée positive : 12,3 M€ de chiffre d’affaires, 12 bâtiments financés (dans l’industrie, le commerce, les services), une centaine d’opérations de crédit-bail en cours, dont les 2/3 portés seuls. Elle a également vu l’immeuble de bureau de 5 000 m² Pepper, inauguré à Dijon. Bénéficiant de la certification environnementale internationale BREEAM, "il se positionne comme l’un des plus en phase avec la transition énergétique".
Le directeur général s’attend toutefois à vivre une année 2025 plus délicate, au vu des contextes politique et économique : "Certains dirigeants décalent leurs projets immobiliers et la situation de l’automobile dans la région pèse forcément".