Audace et innovation, la fontaine de Jouvence d’Augé Microtechnic Group
Publié le 16 sept. 2024, Modifié le 16 sept. 2024 - Écrit par Tiphaine Ruppert-AbbadiChez Augé Microtechnic Group, avoir 90 ans ne dure pas qu’un jour… mais toute une année. "On voulait vivre cet évènement d’une façon qui nous ressemble et qui nous rassemble", lance Nathalie Augé, à la tête de l’entreprise familiale. En moins d’un siècle, Augé est passé d’un modeste atelier de fabrication de ressorts de montres, racheté en 1934 par André Augé, à un groupe s’étendant de Thise (25) à la Tunisie et à la Roumanie.
Fort de ses 450 salariés, il offre un panel de savoir-faire non moins conséquent que son parc machines, de la conception au surmoulage, en passant par la fabrication d’outillage, le refendage ou le découpage et le contactage. "Nous travaillons sur le maintien de nos compétences, qu’elles bénéficient ou non de formation initiale. Cela intègre nos celles à connecter matériaux et technologies autour du besoin client et à apporter des solutions complexes et complètes", considère la présidente. Une ambition inscrite dès le démarrage puisque "mon grand-père avait déjà la volonté de passer de l’artisanat à l’industrie. Il a fait de l’atelier le premier fabricant mondial de ressorts de barillet. 20% des montres dans le monde en étaient équipées dans les années 60".
De cette année à 9 dizaines, la dirigeante tire une certitude : cette longévité, "on n’y arrive pas seuls !" Et renforce au passage sa foi en l’intelligence collective, utilisée depuis la reprise du groupe en 2013 et qu’elle prévoit au cœur de la stratégie des 10 prochaines années. Là aussi, des jalons avaient déjà été posés par ses prédécesseurs. "Mes parents ont repris l’usine fin des années 70, en plein déclin du ressort de montre. Mon père a monté un groupe de réflexion avec le centre des jeunes dirigeants (CJD) pour envisager l’après-horlogerie. Cela a contribué à faire de Besançon la capitale des microtechniques, car ce fut bientôt tout un écosystème qui se mettait en route pour faciliter la transition de l’horlogerie à la microtechnique."
La dernière feuille de route portait le sceau de la transition énergétique, en limitant, au niveau des process, l’empreinte carbone, en développant l’économie circulaire ou en prenant activement part à la Convention des Entreprises pour le Climat.
La prochaine ira plus loin encore, intégrant une "stratégie d’alliance et une croissance choisie, plutôt qu’une croissance à tout prix". Elle entend "connecter les énergies au service des besoins essentiels", avec le souci de "la durabilité".