Gauthey Industries : des ballons captifs, mais pas seulement
Publié le 29 nov. 2024, Modifié le 29 nov. 2024 - Écrit par Tiphaine Ruppert-AbbadiIl y a quelques mois, le travail de Gauthey Industries était mis sous le feu des projecteurs de l’un des événements les plus suivis au monde : les Jeux Olympiques 2024. L’entreprise d’électricité, informatique industrielle, robotique et automatismes basée à Autun (71) a en effet participé à la réalisation de la vasque olympique, devenue emblématique des Jeux de Paris. Il lui incombait de fabriquer son dispositif de pilotage – une armoire électrique. Le projet était commandité par un partenaire de longue date, l’entreprise Aérophile, société parisienne, spécialisée dans les ballons captifs. Gauthey Industries a également collaboré avec Métalliance, une autre société de Saône-et-Loire, elle aussi bien connue de la quarantaine de salariés, et sollicitée sur le système de treuillage et la nacelle de la vasque. "Nous avons déjà travaillé sur ce type de ballons. Depuis 30 ans, les composants ont évolué, en allant vers des systèmes automatisés et mieux sécurisés. Nous maîtrisions déjà ces évolutions, que nous avons intégrées au fur et à mesure dans nos réalisations", note Julien Gauthey, co-dirigeant, au côté de son frère Pascal, 3ème génération à la tête de la société.
Malgré l’engouement médiatique, cette vasque olympique fait partie des savoir-faire de l’entreprise et ne présente pas de réelle spécificité, contrairement à des ballons publicitaires conçus pour l’étranger (120 dans 40 pays), comme l’an dernier à Las Vegas : "Dans ces cas-là, il y a des contraintes liées aux normes électriques des pays, mais c’est le cas pour tous nos projets à l’export, qui représentent entre 30 et 60% selon les années", reprend-il. Depuis les JO, 3 nouveaux ballons sont en cours de réalisation, ce qui n’empêche pas Gauthey Industries de travailler à d’autres développements liés à son cœur de métier, l’électricité industrielle. "L’activité d’alimentation 20 000 volts prend de l’ampleur, certains de nos fournisseurs renouvellent actuellement leur cellule haute tension, c’est un poste important dans une usine."
En outre, la société se penche actuellement sur l’intelligence artificielle (IA) pour ses process interne, et se renforce depuis 2 ans sur les aspects de sécurité et de cybersécurité.
Enfin, dans le but d’élargir son offre de solutions, elle propose désormais un système de jumeau numérique. L’environnement virtuel est paramétré avec les données clients pour reproduire leur système de production, leur permettant ainsi d’effectuer tests et scénarii. "Son utilisation apporte une réponse à une contrainte dans les process avant de faire des essais réels. Les applications sont variées, mais cela peut être pertinent pour améliorer l’efficacité de lignes de production ou encore valider des mouvements sur une première machine spéciale par exemple, mais le recours au jumeau numérique reste un investissement. L’entreprise doit se sentir prête."