Roland Bailly : la précision en ADN depuis 60 ans
Publié le 05 déc. 2024, Modifié le 05 déc. 2024 - Écrit par Tiphaine Ruppert-AbbadiIl y a 60 ans, Roland Bailly créait son entreprise de micromécanique, dans son garage à Beure, à quelques kilomètres de Besançon. Il réalise alors des outillages et des pièces mécaniques de précision. "Mon père fait partie de cette génération issue de l’industrie horlogère et péri-horlogère", souligne Thierry Bailly, actuel dirigeant de Roland Bailly SAS.
Aujourd’hui, la société, forte d’un peu plus de 30 personnes et d’un chiffre d’affaires de près de 4 M€ (dont 30% à l’export), renoue avec un savoir-faire de tradition et d’excellence. "Après le déclin d’une partie de l’horlogerie dans les années 90 et la nette augmentation des volumes sous-traités en Asie, nous nous sommes orientés vers l’horlogerie très haut de gamme". De plus, depuis maintenant 2 ans, l’entreprise décore et personnalise les composants horlogers pour le compte de grandes maisons françaises telles que Humbert-Droz et March LA B.
Pour cela, elle a investi dans des machines spécifiques à hauteur de 150 000 €, lui permettant de proposer la plupart des types de décoration, comme la côte de Genève, le soleillage, le perlage ou les traits tirés, mais aussi dans la formation de son personnel. Labellisée ″Made in France″, Roland Bailly SAS se sent prête à transmettre, progressivement, une compétence, qu’elle contribue, avec fierté, à réimplanter en France.
Cette capacité à se diversifier, l’entreprise l’a déjà éprouvée par le passé, structurant ses 3 départements actuels dès les années 70. Parallèlement à l’outillage, la production se diversifie alors avec la création d’un département Vibration (réalisation de systèmes d’alimentation, de sélection et de tri de pièces par bols vibrants). Et en 1973, c’est la production de moules d’injection plastique, principalement pour répondre à la demande du Suisse Swatch, qui est lancée.
La société possède désormais 7 presses adaptées aux pièces de précision et au surmoulage d’insert sur de la petite ou grande série. La vibration et l’injection/micro-injection plastique représente respectivement 55 et 45% de l’activité totale de la PME bisontine. "Au fil des ans, nous avons poursuivi le développement de ces deux activités, notamment en investissant dans des machines dernier cri."
En outre, l’entreprise est autonome sur de nombreux process, à l’instar de la fabrication de moules d’injection qu’elle ne produit plus seuls, mais uniquement dans le cadre de projets de production intégraux. "Cette maîtrise en interne est une force", tout comme "notre image de sérieux et de qualité" ou encore "la fidélité dans le travail, à tout niveau". La recette de la longévité !