L’École de production industrie 21 se dote d’un atelier à la pointe
Publié le 03 oct. 2024, Modifié le 09 oct. 2024 - Écrit par Tiphaine Ruppert-AbbadiAlors que l’École de production industrie 21 (Côte-d’Or) a accueilli, début septembre, la 2ème promotion de sa section d’usinage, elle a également lancé un chantier d’envergure. D’ici la fin du premier trimestre 2025, c’est un atelier flambant neuf de 600 m² qui devrait être livré à des fins pédagogiques. L’investissement, de plus d’1 million d’euros hors taxe, a été réalisé par l’UIMM 21 à qui cette école privée hors contrat loue les locaux.
"Notre objectif est d’en faire un lieu lumineux, propre où les jeunes se sentent bien. Nous voulons leur montrer qu’ils pourront évoluer dans un bel environnement de travail et valoriser le métier d’usineur", explique Rémy Heyte, directeur de l’école, ouverte à Dijon il y a un an. Et de souligner encore : "Il y a une méconnaissance totale de cette profession et de ses exigences. De prime abord, il s’agit d’un métier manuel, mais il mobilise beaucoup de savoirs scientifiques et mathématiques. Et avec la commande numérique, il faut faire preuve d’un haut niveau de technicité". Ainsi, d’ici 2026, l’école souhaite offrir à ses élèves un parc d’une vingtaine de machines, à commandes numériques pour l’essentiel (tours ou centres d’usinage). Elle en possède déjà 10, dont quelques-unes conventionnelles. "Nous souhaitons que les élèves maîtrisent les règles élémentaires de l’usinage mécanique avant de passer au numérique."
À travers cette formation totalement gratuite, les jeunes de 15 à 18 ans préparent un CAP Conducteur d’installation de production en 2 ans. Actuellement, 2 promotions de 8 élèves chacune fréquentent l’atelier pour 2/3 de leur temps de présence dans l’établissement. Les pièces usinées constituent de réelles commandes données par de vrais donneurs d’ordre, répondant ainsi à la devise « faire pour apprendre ». Il peut s’agir de bureaux d’études sans moyen de production, d’usineurs et d’entreprises offrant des solutions complètes qui ont besoin de sous-traiter.
L’école dijonnaise fait partie d’un réseau national de près de 70 entités (dont 8 en BFC). A termes, elle souhaite augmenter ses effectifs à 12 par niveau et préparer au bac professionnel. La filière en a bien besoin : "À horizon 3 ans, il devrait manquer une centaine d’usineurs juste en Côte-d’Or."