Convention des entreprises pour le climat : 50 acteurs de BFC se sont lancés dans l’aventure

Amener les entreprises à réfléchir sur leur impact écologique et, surtout, à identifier les leviers d’action pour passer d’une économie dite extractive à un modèle régénératif. Le concept tient en trois lettres : CEC. Au niveau national, la Convention des Entreprises pour le Climat a vu le jour en décembre 2020. Sa déclinaison en Bourgogne-Franche-Comté existe, elle, depuis septembre 2022. Elle regroupe 50 entreprises de l’industrie, la banque, la viticulture et du commerce notamment, sélectionnées sur leur motivation et leur sincérité. "La CEC accueille tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprise. L’objectif est d’être le plus représentatif du tissu économique régional, mais aussi le plus hétérogène car tous les domaines sont confrontés aux enjeux écologiques. La question est comment ces acteurs vont travailler ensemble à cette transition" déclare Allison Dehu, porte-parole de la CEC BFC. La région BFC compte 40 000 entreprises, dont 29 000 exploitations agricoles, que le dérèglement climatique et la question de l’eau rendent particulièrement vulnérables. Par ailleurs, la gestion des bâtiments industriels, "une dette pour les générations futures" représente aussi une problématique majeure localement. Le parcours de transformation proposé par la CEC se compose de six sessions, d’abord théoriques, puis très concrètes, à un rythme quasi mensuel. La première, le 26 mai, portait sur la prise de conscience des limites planétaires. "Après cette session, beaucoup de chefs d’entreprise opèrent une bascule personnelle. On constate un vrai changement. Ils s’investissent" se réjouit Allison Dehu. Une motivation essentielle pour se confronter à la caducité de certains modèles d’affaires, développer son intelligence collective, rédiger sa feuille de route finale et conduire le changement sur le terrain. L’ultime session du programme, intitulée « Prendre son envol », aura lieu les 15 et 16 février 2024. Dans la foulée, les entreprises seront invitées à s’engager dans des projets coopératifs de territoires, dont il leur reviendra de dessiner les contours. Les porteurs de la démarche ne savent pas encore si une promotion verra le jour en 2024.

Retour d’expérience de la société Augé Microtechnic Group :

"Nous avons rejoint la CEC avec enthousiasme ! C’est exactement ce qu’il nous fallait en termes de compréhension des enjeux, d’approche systémique, d’intelligence collective. Chez Augé, nous avons la vieille habitude d’agir avec responsabilité vis-à-vis de l’environnement. Cette sensibilité a traversé les générations. Nous sommes certifiés ISO 14001 depuis plus de 20 ans, l’économie circulaire a toujours été un sujet majeur et nous avons ce bon sens paysan de nous demander pourquoi utiliser une ressource si on n’en a pas besoin. Mais face à l’enjeu, il faut aller plus loin. Pourquoi le Vivant ne deviendrait-il pas la nouvelle boussole stratégique ? La CEC permet de comprendre, de partager, d’avoir envie d’agir, voire de faire des choix ensemble. Et je sais à quel point l’intelligence collective fonctionne. Ensemble, les chefs d’entreprise ont les moyens d’avoir un impact" défend avec conviction Nathalie Augé, dirigeante de Augé Microtechnic Group, l’une des 50 participants.