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La société Escofier, une jeune centenaire pleine d’ambitions !

Publié le 22 oct. 2024, Modifié le 22 oct. 2024 - Écrit par Eric Cuenot

La société Escofier (71) rejoint le cercle très fermé des entreprises centenaires. Entreprise de mécanique générale en 1924, elle fait son entrée dans le monde des fabricants de machines en 1946 avec la première machine à rouler, développée pour le compte de Renault. La société va au fil des décennies et au gré des innovations devenir un acteur mondial. Elle réalise par exemple en 1983 la machine la plus puissante du monde, la VIP 240, qui est toujours en activité ou encore, en 1999, la première machine électrique qui est aujorud'hui devenue la norme chez Escofier. Réputées pour leur robustesse et leur fiabilité, les machines fabriquées à Chalon-sur-Saône s'exportent alors dans le monde entier et sont utilisées dans les secteurs de l'automobile, l'aéronautique, du nucléaire sur des cycles de production de plusieurs dizaines de millions de pièces.

Confrontée à des difficultés importantes dans les années 2000, la société est reprise en 2009 par Eric Michoux. "Nous avons réussi grâce à la volonté de 5 personnes à sauver cette entreprise et son savoir-faire", note le président du groupe Galilé. Un pari réussi puisque la société retrouve le chemin de la croissance et des ambitions mondiales. "Notre principal concurrent est allemand. Il a pris de l'avance commercialement, mais nous sommes au moins au même niveau de maturité technique. Le marché français est également important puisqu'il représente 50% de notre chiffre d'affaires. Nous avons un carnet de commandes rempli sur plusieurs mois", précise Joël Duprat, directeur général depuis février 2021.

La société châlonnaise, qui a conservé l'intégralité des plans de toutes ses machines, a une forte activité sur la partie outillage. "Nous sommes capables de refaire des pièces sur des machines vendues en 1956. Notre atelier produit près de 1500 outils chaque année", note-t-il. Une activité qui rejaillit sur les sous-traitants régionaux que la direction d'Escofier s'attache à faire travailler. Plus de 50 % de nos fournisseurs sont bourguignons et 79% sont français. C'est un marqueur important pour nous. Ce made in France est une valeur ajoutée sur le marché national, mais hélas, il est peu reconnu à l'export, car la France a perdu son statut de fabricant au détriment de l'Allemagne et de la Suisse", observe le jeune dirigeant, à la tête d'une équipe de 35 collaborateurs.

L'entreprise va poursuivre ses développements sur l'interface utilisateur, la robotisation et la maintenance prédictive avec des briques d'intelligence artificielle, développée par le Groupe Galilé. Des nouveautés qu'Escofier présentera en 2025 en Chine et en Allemagne lors des prochains salons mondiaux de la machine.

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