Industrie

Novium prépare sa mutation en ETI grâce au programme ETIncelles

Publié le 14 janv. 2025, Modifié le 14 janv. 2025 - Écrit par Tiphaine Ruppert-Abbadi

La société Novium (71), qui conçoit et assemble des engins spéciaux pour la maintenance ferroviaire (80% du chiffre d’affaires), le génie civil et les travaux publics (8%), ainsi que du matériel pour la défense terrestre et navale, principalement des systèmes hydrauliques (12%), vient d’intégrer le Club ETIncelles. Ce programme, porté par l’État depuis 2023, accompagne gratuitement durant 12 à 18 mois les entreprises qui présentent un potentiel pour devenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI). L’objectif : consolider le tissu des ETI en France. L’entreprise basée à Saint-Vallier, à côté de Montceau-les-Mines (71), fait partie de la 4ème promotion. Fin 2024, un total de 197 sociétés avaient déjà été intégrées, dont 88% d’entreprises industrielles. L’État entend en faire muter 500 à horizon 2027. 

Pourquoi Novium ? La PME connaît une trajectoire ascendante, l’un des critères pour bénéficier de ce suivi personnalisé. Son chiffre d’affaires, compris entre 13 et 15 M€ depuis 3 ou 4 ans, a atteint 19 M€ en 2024 et pourrait bondir à 28 M€ en 2025. En plus de sa progression habituelle "de 5 à 10% par an sur nos métiers traditionnels, nous avons reçu la confiance du Grand Paris pour opérer la maintenance de ses infrastructures", justifie Didier Stainmesse, son président. Sa cadence actuelle de production, de 15 à 18 machines par an, devrait pratiquement doubler pour atteindre la barre des 30.

Pour répondre à cette croissance, le fabricant a recruté une quinzaine de techniciens supérieurs et d’ingénieurs en 2024. Au 1er semestre 2025, elle devrait encore recruter une dizaine de techniciens d’atelier. En 2 ans, ses effectifs sont ainsi passés de 70 personnes à 104. "Le programme ETIncelles nous offre un soutien opérationnel et simplifie un certain nombre de formalités. Être orientés vers les interlocuteurs adéquats nous fait gagner un temps précieux", décrit le dirigeant. Pour lui, il s’agit d’éviter « l’effet falaise », au moment où l’entreprise changera de seuil. "Les PME sont très bien accompagnées, les ETI semblent l’être un peu moins. Or, lorsqu’on change de catégorie, les problématiques évoluent, il faut tout envisager différemment. Un tel programme permet d’anticiper ces nouveaux enjeux."

En outre, Novium mène une politique d’achat très localisée : 68% de ses approvisionnements, principalement en mécanosoudure et en grosse mécanique, proviennent de Bourgogne-Franche-Comté. En effet, si la PME réalise toute la conception, l’assemblage, la maintenance et la mise en conformité de ses machines, elle sous-traite la production de pièces et de sous-ensemble. "Nous ne faisons que du prototype et de la machine unitaire alors nous préférons échanger avec des fournisseurs de proximité, afin d’être assurés de la qualité, du respect des délais et de la pérennité de nos partenariats."

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