Industrie

R-Métal souffle ses 20 bougies

Publié le 04 avr. 2024, Modifié le 17 avr. 2024 - Écrit par Eric Cuenot

Après plusieurs expériences à différents postes dans l'industrie régionale, Philippe Roy, ingénieur de formation, a décidé en 2004 de voler de ses propres ailes en rachetant la société Kubie Industries, basée en périphérie de Besançon et spécialisée dans la transformation et la vente de produits métallurgiques ferreux et non ferreux. Il change de nom pour l'appeler R-Métal, transfère le siège social en 2004 dans la zone industrielle de Chalezeule (25) et développe les prestations de refendage à façon. Alors que l'activité progresse, le jeune chef d'entreprise doit affronter sa première crise économique fin 2008. "Nous n’avions du travail que pour le lundi et le mardi matin", se souvient le dirigeant. Un contexte qui posa les bases d'une diversification.

En 2012, R-Métal achète les actifs de la société Nouailles basée à St Chéron (91). "C'était un de mes fournisseurs, nous avions des activités complémentaires", ajoute Philippe Roy. Nouailles qui s'adresse à une clientèle nationale est positionnée sur les fines épaisseurs allant de 5/10ème à 40 μm. R-Métal touche essentiellement les découpeurs régionaux et ce sur des épaisseurs de 2/10ème à 3 mm.  "Nous travaillons sur des largeurs allant de 2 mm à 650 mm. La société R-Métal dispose de 2 lignes de refendage à façon et Nouailles d'une ligne d'étamage à chaud en continu", ajoute-t-il.

Le chef d'entreprise a dû affronter une seconde crise liée à la reprise post-Covid et à l’invasion russe qui ont provoqué une tension jamais connue en 20 ans de métier sur les cours des matières premières. "J'ai passé en mars 2022 l'équivalent d'une année de commandes sans connaître le prix. Les délais de livraison annoncés étaient de 52 semaines ", commente le dirigeant.  

À 61 ans, Philippe Roy souhaite relever un dernier challenge avec le développement commercial de la société Nouailles. "Nous avons une spécialité sur les cuivreux, matériaux plébiscités depuis quelques années avec les besoins croissants liés à l'électrification. C'est un marché de petits volumes, qui demande beaucoup de réactivité et notamment pour les sociétés de maintenance. Nous sommes capables de répondre en moins de 24h à leur problématique d’urgence et ce sur des quantités d’un kg".

Le dirigeant vient par ailleurs de céder les parts qu'il détenait dans la société Maint IV, spécialisée dans la maintenance industrielle, à son associé Jérôme Dejean, après 10 ans d’association.

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