Rachat de Technicarbure : l’entreprise reste ancrée dans le Haut-Doubs

Après avoir racheté en 2022 la société Pressequip (Dannemarie-sur-Crète - 25), spécialisée dans le retrofit, la maintenance et le dépannage de presses industrielles, Antoine Boinay a pris la tête de Technicarbure (Le Russey- 25) en juillet dernier. "Technicarbure faisait partie des entreprises contactées en 2021 dans la cadre de mes recherches d'entreprises à racheter. Je suis resté en lien avec l’ancien dirigeant qui a décidé de prendre officiellement sa retraite début 2024. Il souhaitait transmettre à quelqu’un du territoire, afin de conserver l’ancrage et l’histoire de l’entreprise. Originaire du Haut-Doubs, ayant vécu à quelques centaines de mètres de Technicarbure, mon profil correspondait", raconte le jeune chef d’entreprise.

Depuis 1968, l’entreprise conçoit et fabrique, sur-mesure, en petite série ou à l’unité, des outils de coupe de haute précision en carbure de tungstène (forêts, tarauds, fraises en tout genre…) à destination à des usineurs. Ses clients actuels sont issus des secteurs médical, automobile, horloger et joailler, mais la production peut s’adapter à toute demande. "Le client arrive avec sons idée et nous définissons ensemble l’outil idéal, selon les matériaux à couper, la forme… ", explique le 3e dirigeant de l’histoire de Technicarbure. Via sa boutique en ligne, l’entreprise proposer également des outils de coupe standards.

Cependant, pour Antoine Boinay, l’objectif reste de conforter le savoir-faire originel porté par 6 salariés présents avant le rachat et qui représente 90% de son chiffre d’affaires global (800 000 € en 2023), afin de conserver son rayonnement. "Souvent nos clients ne nous connaissent que sur un seul type d’outil. À travers nos futures démarches commerciales, j’aimerais les intéresser à l’ensemble de nos capacités de production."

L’atelier est doté de 4 rectifieuses à commandes numériques, dont 2 avec chargement automatique, 5 rectifieuses cylindriques, 2 rectifieuses planes, d’une dizaine de tours manuels et d’1 machine de contrôle bi-dimensionnel. "Des investissements conséquents ont déjà été réalisé les années précédentes", note le dirigeant qui prévoit, d’ici 1 à 3 ans, de renforcer la partie contrôle. Il souhaite aussi accroître les effectifs et les compétences, et tout faire pour organiser leur transmission et leur maintien dans l’entreprise.