Immobilier

Avec sa nouvelle extension de 900 m², la société Grosperrin optimise son espace et sa production

Publié le 16 déc. 2024, Modifié le 08 janv. 2025 - Écrit par Tiphaine Ruppert-Abbadi

Fini le ballet des caristes ! Avec la création d’un nouvel atelier d’assemblage et de reprise, désormais attenant à son bâtiment principal, la société Grosperrin (groupe Unimeca), à Pirey (25), a recentralisé, depuis le mois de mars 2024, l’intégralité de son activité de découpe-emboutissage et sa trentaine de machines dédiées. "Jusqu’à présent, l’assemblage et la reprise étaient effectués dans le bâtiment historique, de l’autre côté de la route. Cela représentait environ 10 allers-retours par jour des caristes pour déplacer la matière. Avec cette réorganisation, nous gagnons en sécurité, en gestion de production et en optimisation de la surface", détaille Fabrice Garnache, responsable du site.

L’équipe dévolue à ces tâches – 5 employés, sur 32 au total – gagne aussi en confort. L’extension de 900 m², pour un investissement de 700 000 € supporté par le bailleur, offre une surface modernisée et lumineuse, une maintenance facilitée et la capacité d’accueillir quelque 500 m² de panneaux solaires. "Les collaborateurs se sentent aussi plus intégrés, alors qu’avant ils étaient un peu coupés du reste de Grosperrin", note Pierre-Yves Garnier, responsable achat-vente depuis 15 ans et pilote de ce réaménagement.

L’entreprise étudie, conçoit et produit des outils de découpe à suivre, pour la fabrication en automatique de pièces découpées, cambrées, embouties. Elle peut également travailler sur bloc suisse pour de petits volumes de production, mais aussi exécuter la pièce finale sur site avec l’outil fabriqué. Elle poursuit actuellement l’élargissement de son parc-machines de découpe automatique. Depuis quelques semaines, une toute nouvelle presse SanGiacomo (315 T) permet de supporter le développement en ramp-up de la production de pièces pour la transformation de courant du compartiment moteur (batterie 48 v) et des prises accessoires du compartiment habitacle (12 v) d’automobiles, un marché en pleine croissance. Elle permet aussi de sécuriser l’activité à destination du secteur des loisirs : la fabrication de produits métalliques techniques pour le ski et l’alpinisme (fixation de ski, réglages de pointure, crampons, baudriers de loisir et professionnels).

La presse apporte la longueur de table nécessaire (2000 mm) pour venir y fixer un outillage sophistiqué, utilisé pour le cambrage de pièces en cuivre d’une épaisseur de 2 mm, dans lesquelles sont sertis automatiquement des composants filetés. L’opération de découpe est effectuée sans lubrification pour s’adapter aux exigences des clients (soudure wire-bonding notamment). Et Fabien Saint Cyr, directeur de Grosperrin, d’ajouter : "Nous disposions de 2 machines de 250 et 300 T et avions besoin de compléter notre gamme en fort tonnage. Notre parc comporte dorénavant 22 presses de 25 à 315 T".

L’investissement pour cet équipement s’élève à plus d’1 M€, quand le chiffre d’affaires de l’entreprise atteint les 8,9 M€. L’automobile, notamment l’activité mécatronique, occupe la moitié de son activité, l’autre moitié étant répartie entre les secteurs des loisirs, de l’électricité, du bâtiment et de l’industrie.

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