Thierry Bailly s’engage dans la défense et la promotion des savoir-faire horlogers
Publié le 16 juin 2025, Modifié le 17 juin 2025 - Écrit par Eric Cuenot
Peu habitué à travailler au sein des instances professionnelles, Thierry Bailly, dirigeant de la société familiale fondée par son père Roland, a décidé d'accepter la proposition faite début 2025 par Grand Besançon Métropole de postuler à la vice-présidence d'Arc Horloger. Cette candidature a été validée le 28 mai dernier lors de son assemblée plénière. Cette association transfrontalière a été créée par l'Arc Jurassien (regroupement des cantons suisses de Berne, Jura, Neuchâtel et Vaud), Grand Besançon Métropole et le Parc naturel régional du Doubs Horloger suite à la décision de l’UNESCO d'inscrire en décembre 2020 les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. "Je suis passionné par l'horlogerie, la transmission des savoir-faire est au cœur de mon entreprise. Enfin, ma société travaille historiquement pour ce secteur d'activité. Il m'est donc apparu naturel de participer activement à ce projet de sauvegarde et de promotion des savoir-faire horlogers dans un environnement transfrontalier unique au monde et vivant", précise le dirigeant.
Cette association, présidée par le suisse Richard Vaucher, a pour objectif de fédérer tout un écosystème autour des métiers de l'horlogerie, mais également ceux liés aux automates et aux boîtes à musique. La jeune association est organisée en 6 groupes de travail (animation/communication, marketing territorial, observatoire, formation, archives, adhésion/marketing, ). "Nous avons déjà identifié plus de 600 acteurs de part et d'autre de la frontière, dont les écoles, les musées, les fédérations. C'est un secteur d'activité qui attire. Au lycée Edgar Faure de Morteau, près de 160 jeunes suivent une formation. Notre ambition à travers la commission "observatoire" est de fournir une cartographie la plus exhaustive des métiers horlogers sur l'Arc Jurassien. Elle aura forcément un intérêt pour la commission "formation". Il y a beaucoup de données à collecter et à traiter. C'est un travail conséquent. Notre objectif est de produire du concret".
L'Arc Horloger est déjà sollicité pour participer à de nombreux événements dont la journée des professionnels des 24h du Temps qui aura lieu les 21 et 22 juin à Besançon ou encore la première Journée Internationale de l’Horlogerie le 10 octobre prochain. "Nous sommes en contact avec les organisateurs des salons de l'EPHJ et Micronora pour être présents sur les éditions 2026", ajoute son vice-président.
L'association, qui sera prochainement reconnue d'utilité publique, lancera à l'automne 2025 des appels à cotisation. Une autre échéance importante l'attend en 2027 avec la demande de reconduction auprès de l’UNESCO de son inscription au patrimoine immatériel. Le chef d'entreprise bisontin s'est donc pleinement engagé sur ce mandat de 3 ans en y consacrant plus d'une vingtaine d'heures par semaine. "Je découvre un mode de fonctionnement collectif, riche de très nombreux échanges, avec des personnes engagées et compétentes, très différent de celui d'une entreprise où le dirigeant d’une PME est le seul à prendre les décisions stratégiques".